Mademoiselle B.

Tu marches devant moi. Là. Si près. A portée de voix.

Prenant les raccourcis des premiers jours.

Tes pieds sont tout tordus dans tes chaussures de ville.

Tu veux voir ce pont. Nous y allons.

Tu es contente. Tu sembles heureuse.

Et moi j'ai le coeur lourd.

Il nous reste si peu de temps et je ne sais pas parler.

Là. Maintenant. Trop tard ?

J'apprends un peu plus Chaque partie de moi.

J'apprends malgré moi, malgré Toi, qui je suis.

Peut-on être déCu de Ce que nous sommes ?

A-t-on le droit d'être déCu de Ce que nous sommes ?

"Chacun trimballe sa batterie de casseroles ; tout le boulot consiste à s'habituer au bruit"

C.A.

Je n'aime pas te voir pleurer, accrochée au téléphone, espérant trouver celui qui n'a pas dénier t'appeler.

Je suis là pourtant, qui essaye de me..., de te faire penser ailleurs. En vain.

Et je voudrais que tu te calmes.

Et je voudrais que tu réalises.

Et je voudrais que tu m'avoues.

A moi. Là.

Comme l'amour est injuste.

Je suis en manque.

Je suis en manque de toi,

                             de vous.

Je suis en manque,

et mes convulsions,

celles d'une envie inassouvie,

comme un frisson incontrôlable,

semblables aux tressautements du plaisir,

me surprennent quand ta voix n'est pas pour moi;

quand tes oreilles se ferment à tout ce

qui est moi.

Je suis un orphelin du coeur,

un trop qui n'a pas sa place.

Et la gomme que tu me tends semble mon devenir.

Je suis en manque.

Je suis un manque,

un vide à combler.

Il est lâche d’abandonner

Et le courage que l’on pourrait y mettre

N’est qu’une illusion

Quand la lassitude a remplacé la fougue des premières illusions,

Quand on n'a plus envie de faire ce que l'on doit pourtant faire,

Quand les bâtons dans les roues finissent par vous déstabiliser,

Et que chaque refléxion pose une enclûme sur la poitrine,

Que doit-on faire ?

Stopper ?

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La sphère de l'intime